Le 10 décembre, les Nations Unies ont déclaré un droit humain inaliénable : celui d’exprimer une opinion, de participer et de manifester publiquement lorsque la société civile considère que ses libertés individuelles et collectives sont bafouées.
Cette semaine, l’Amérique du Sud est en ébullition car la répression et la violation systématique du système démocratique établi et légitimement constitué par un processus électoral qui a amené Pedro Castillo à la présidence de ce pays ont été mises en marche.
Il faut écouter ce peuple qui réclame avec une force renouvelée une Assemblée constituante pour son pays afin de reconstruire sur de nouvelles bases une constitution porteuse de valeurs humanistes, de prévention de la corruption et des pouvoirs illimités de quelques citoyens qui s’enrichissent alors que de larges pans de la population souffrent de discrimination, de faim et de pauvreté.
Les femmes des différents territoires du Pérou ont constamment manifesté contre l’extractivisme qui s’attaque à leurs ressources naturelles et à leurs richesses minérales, contre les nouvelles formes de production agro-industrielle qui placent le grand capital au centre ne sauvegardant pas la durabilité de la vie et ne prenant pas soin de la planète que nous habitons.
Pour cette raison, nous élevons nos voix pour répudier les actions du coup d’État dans nos territoires et pour montrer notre solidarité avec le mouvement des femmes, des jeunes et des enfants péruviens qui descendent dans la rue pour manifester publiquement contre la répression et pour défendre leur corps et leur territoire.
Non à la violence, non aux assassinats sans punition , non à la militarisation !
Le peuple a le droit de s’exprimer dans la rue et des milliers de voix s’élèvent contre ce coup d’état !
Nous, femmes de la Marche Mondiale des femmes déclarons notre solidarité avec le peuple péruvien !
Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer jusqu’a ce que toutes et tous soient libres