Une des communautés Guarani Kaiowá les plus vulnérables de la région de Mato Grosso do Sul a reçu un ordre officiel du juge Fabio Kaiut Nunes de la 1ère Cour Fédérale et doit être expulsée de son tekona en 24 heures. Le Juge a autorisé le massacre et l’extermination) des survivants Apyka´i. Madame Damiana, dirigeante traditionnelle do Tekoha, qui a perdu tous les membres de sa famille dans la lutte pour garder ses terres, affirme que personne ne quittera les lieux.
Depuis des décennies ils vivent dans le fossé de la route, subissant les attaques des sociétés privées de sécurité, portant le feu de leurs casernes sous le commandement des producteurs ruraux, l’eau potable provenant des rivières contaminés par les pesticides – Apyka’I peut être considéré comme un exemple du génocide dont les peuples autochtones du Mato Grosso do Sul souffrent. Plusieurs personnes ont été tuées, écrasées par ses voitures ou empoisonnées par les pesticides dans les plantations qui entourent la zone. Malgré cela, les peuples Guaraní Kaiowá résistent courageusement aux attaques permanentes de l’agro-alimentaire soutenu par le Système judiciaire.
Nous, les femmes de la Marche Mondiale des Femmes du Brésil et du monde, nous dénonçons encore une fois ce génocide contre ces peuples. Nous réclamons la délimitation immédiate des terres des indigènes dans l´Etat de Mato Grosso do Sul (et dans le Brésil). Nous réclamons aussi la restauration du droit d’usage de la terre à la communauté Apyka´i.